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The Lightning and the Sun – Chapter 15, excerpt 2 (French)

Waffen SS Recruitment Poster

Hitler a plus d’une fois comparé la montée du nouveau Mouvement à celle de l’Eglise catholique des débuts, reconnaissant ainsi les solides capacités terrestres de ses organisateurs et de ses combattants – même de ses combattants spirituels – comme une condition sine qua non de son développement et de son triomphe, dans l’immédiat et à long terme. A cet égard, il peut sembler quelque peu inattendu – pour ne pas dire incongru, sinon absurde – de mentionner une chose comme l’immémorial symbolisme des couleurs. Pourtant . . . dans cette très puissante Eglise de l’Age Sombre, que le national-socialisme avait entrepris de combattre et de vaincre, mais dont il avait médité et utilisé – et médite et utilise, maintenant et dans le futur – la longue expérience terrestre, toute couleur rituelle a sa signification.

Le pape, chef des fidèles, est vêtu de blanc, rappelant ainsi la pureté spirituelle et la lucidité de l’Initié – l’Homme « au-dessus du Temps », dont la vérité intemporelle a été déformée et exploitée par le christianisme historique. L’écarlate, la pourpre et l’or des hauts dignitaires de l’Eglise symbolise aussi des états de spiritualité avancée – l’idéal auquel l’Eglise est supposée aspirer. Mais l’Eglise est une organisation de cette terre, une organisation dans le Temps. C’est la hiérarchie militante agissant sous l’inspiration et les ordres du Grand Inquisiteur de Dostoïevski, « pour la plus grande gloire du Christ » mais sûrement pas en accord avec la sagesse du Christ, qui n’est « pas de ce monde ». Et ses forces combattantes réelles – tous ses prêtres et presque tous ses moines et nonnes, qui sont sa force dans la lutte quotidienne contre toutes les puissances contraires (ou rivales) et qui sont ses témoins visibles parmi le peuple – sont vêtues de noir, la couleur de cet Age ; tout au plus (comme dans le cas des Dominicains) de noir et de blanc – la couleur de cet Age Sombre et de la Lumière « au-dessus du Temps ».

Je suis frappée comme par un fait extrêmement éloquent que le svastika, symbole de Vie et de Santé et symbole du Soleil, que Adolf Hitler choisit de placer au centre du drapeau allemand – pour ne pas dire du drapeau pan-aryen, car l’Allemagne devait rester, à la lumière de la foi hitlérienne, à la tête du Mouvement pan-aryen – était noir sur fond blanc, en fait noir sur un disque blanc, au centre d’une surface écarlate. Et c’est tout à fait remarquable si l’on suppose que le Führer prit sa décision intuitivement, sans être conscient de sa signification (ce que je ne crois pas, personnellement).

Il est également remarquable que, bien que les exigences de la guerre imposèrent l’uniforme gris-vert (feldgrau) à la Waffen SS, l’ancienne organisation SS – l’« Allgemeine SS », chargée de la défense intérieure du régime – était vêtue de noir ; de noir, je le répète, la couleur symbolisant par excellence les Forces Obscures, qui ne peuvent être vaincues que par des forces d’une nature similaire ; la couleur symbolisant les dures qualités « dans le Temps » que les SS devaient mettre au service d’un idéal de perfection de l’Age d’Or.

Loin de considérer le svastika noir et l’uniforme noir des Chevaliers de la nouvelle Foi comme « une erreur du point de vue de l’invisible » – encore moins comme une « preuve » de magie noire – je vois en eux les signes d’une connaissance infaillible des lois de l’action dans le Temps ; une connaissance au moins aussi saine que celle des bâtisseurs de l’Eglise catholique ; la reconnaissance du fait que c’est seulement par des qualités « dans le Temps » – par ces qualités de « foudre » qui mènent au succès tous les agents des forces obscures et tous les grands hommes « dans le Temps » – qu’un Mouvement peut triompher ici et maintenant, dans cet Age Sombre ; particulièrement quand sa fin approche, et particulièrement un Mouvement dirigé contre son esprit.

Et, je le répète – car on ne peut trop le répéter –, si ces capacités et ces tendances symbolisées par le svastika noir sur le drapeau allemand et par les uniformes noirs des plus farouches défenseurs du national-socialisme avaient été déployées pleinement, depuis le début, par l’Homme contre le Temps, Adolf Hitler … il est plus que probable que l’Etat national-socialiste existerait encore.

Mais cela ne devait pas être, pour la simple raison que j’ai déjà donnée – la raison que Adolf Hitler exprima lui-même, à sa manière, à Hans Grimm, en 1928 – c’est-à-dire que lui, le Chef du Mouvement national-socialiste, n’était pas « Celui qui doit venir » – c’est-à-dire le dernier Homme « contre le Temps » – mais seulement l’Avant-dernier ; celui qui devait faire « le travail préparatoire » (die Vorarbeit) pour Celui qui viendra après lui.

Extrait du livre de Savitri Devi, The Lightning and the Sun (Calcutta: Savitri Devi Mukherji, 1958), pp. 402-405. Le titre est éditorial.